DIX RÉALITÉS CONCERNANT LES SANS ABRIS AUX ÉTATS-UNIS

Posté par 2ccr le 10 novembre 2014

fomme pierreOui, le marché boursier est au plus haut historiquement, mais  le nombre d’Américains vivant dans la pauvreté a atteint un niveau jamais vu depuis les années 1960. Oui, les bénéfices des entreprises ont atteint des niveaux record, mais le nombre d’Américains bénéficiant de bons alimentaires également. En fait, la pauvreté connaît une croissance explosive aux États-Unis et  la classe moyenne  continue à se rétrécir. Malheureusement, la vérité est que les choses ne s’améliorent pas pour la plupart des Américains, et de que de plus en plus de personnes se retrouvent sans abris … il est loin le fameux réve américain, et seul ceux qui sont encore endormis peuvent continués à y croire !
 
N°1 – Plus d’un demi-million de personnes sont sans-abri
 
Le rapport du « US Department of Housing and Urban Development (HUD) » (« Département du logement et du développement urbain ») sur les sans-abri aux US indique qu’il y a, chaque nuit et sur toute l’année, plus de 600 000 sans-abri aux Etats-Unis. La majorité d’entre eux passe la nuit soit dans des refuges soit dans quelque abri de transition à court terme. Un peu plus qu’un tiers vivent dans des voitures, sous les ponts ou ailleurs.
 
N°2 – Un quart des sans-abri sont des enfants
 
Le HUD indique que plus de 138 000 sans-abri aux États-Unis sont des mineurs. Parmi ces enfants, il y en a des milliers qui ne sont pas accompagnés, toujours selon le HUD. Un autre programme fédéral, « No Child Left Behind » (« Aucun enfant abandonné », réforme de l’Éducation des années G. W Bush, NDT), donne une définition plus large des enfants sans-abri, qui englobe non pas uniquement ceux qui vivent dans des refuges ou dans des logements de transition, mais également ceux qui cohabitent avec d’autres personnes à cause des difficultés économiques, qui vivent dans des voitures, dans des parcs, des gares routières ou ferroviaires, ou qui attendent un placement dans une famille d’accueil. En s’appuyant sur cette définition, le « National Center for Homeless Education » signalait en septembre 2014 que les secteurs scolaires locaux (LEA) comptaient qu’il y avait plus d’un million d’enfants sans abri qui fréquentaient les écoles publiques
 
N°3 – Des dizaines de milliers d’anciens combattants sont sans-abri.
 
Plus de 57 000 anciens combattants de l’armée sont sans abri de façon permanente. 60% d’entre eux dorment dans des refuges, les autres n’ont pas d’abri. Parmi eux, il y a près de 5000 femmes.
 
N°4 – la violence domestique est la cause principale pour laquelle les femmes se retrouvent à la rue.
 
Plus de 90% des femmes sans abri ont été victimes de violences sexuelles et physiques graves et, c’est pour échapper à ces violences qu’elles ont été contraintes de quitter leur domicile.
 
N°5 – Beaucoup sont sans domicile parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer un loyer.
 
Selon le HUD, le manque de logements à loyer modéré est la première cause de la multiplication des cas de sans-abri. Le budget du HUD a été réduit de plus de 50% au cours de ces dernières décennies, ce qui s’est traduit par la perte chaque année de 10.000 logements subventionnés destinés aux personnes à faible revenu.
 
N°6 – Il y a aujourd’hui moins de locations abordables pour les pauvres
 
Un logement social sur huit a disparu définitivement depuis 2001. Il manque sept millions de logements à loyer modéré pour les familles à faibles revenus et, en conséquence, des millions de ménages dépensent plus de la moitié de leurs revenus mensuels en loyer.
 
N°7 – Ces dernières années, des millions de personnes ont perdu leur maison
 
Plus de 5 millions de maisons ont été saisies depuis 2008, parmi lesquelles une sur 10 était hypothéquée. C’est la raison pour laquelle de plus en plus de personnes se sont retrouvées en concurrence pour trouver des logements abordables.
 
N°8 – L’État ne fournit pas autant d’aides qu’on le pense.
 
Il y a des aides au logement pour environ un quart des ménages à très bas revenus. Ceux qui ne reçoivent pas d’aides sont sur des listes où l’attente dure des années. Ainsi, la ville de Charlotte, en Caroline du Nord, qui vient, pour la première fois en quatorze ans, d’ouvrir les inscriptions pour l’obtention de logements à loyers modérés a enregistré plus de 10.000 candidatures pendant la journée d’inscriptions.
 
N°9 – Un sans abri sur 5 souffre de maladie mentale grave non traitée
 
Selon les chiffres officiels, si environ 6% de l’ensemble de la population souffre de maladie mentale grave, ils sont 20 à 25% dans ce cas parmi les sans-abri. La moitié d’entre eux se soignent tout seuls et sont plus susceptibles de souffrir de dépendance et d’être en mauvaise santé physique. Une étude réalisée par le « Penn Center for Mental Health Policy and Services Research » de Pennsylvanie montre que les sans-abri qui souffrent de maladie mentale coûtent, en moyenne, à l’Etat 40 500 dollars par an. Cette somme sert à payer leurs séjours en prison, dans les refuges ou à l’hôpital alors que, avec la même somme, on pourrait leur offrir un logement supervisé qui leur fournirait non seulement un toit, mais également les services nécessaires pour se soigner et se réinsérer.
 
N°10 – Les villes criminalisent de plus en plus l’impossibilité de se loger.
 
Une enquête réalisée en 2014 par le « National Law Center on Homelessness & Poverty » (organisation nationale qui défend les droits des personnes sans abri et /ou économiquement faibles) montre que :
 
24% d’entre elles pénalisent la mendicité dans l’ensemble de la ville ;
33% interdisent le vagabondage ;
18% pénalisent ceux qui dorment dans les espaces publics ;
43% pénalisent ceux qui dorment dans leur voiture ;
53% interdisent de s’asseoir ou de s’allonger dans des lieux publics spécifiques.
Et le nombre des villes qui criminalisent l’itinérance est en constante augmentation.
 
Selon l’enquête du National Law Center on Homelessness and Poverty, il y a, actuellement, au niveau national, un nombre croissant d’états et de municipalités qui ont voté des lois qui peuvent paraitre innocentes – comme l’interdiction de s’asseoir sur le trottoir, d’uriner en public, de « mendier de façon agressive » (mais qui, en fait visent les sans–abri ).
 
une citation d’Anatole France me vient à l’esprit : »la majestueuse égalité des lois interdit aux riches comme aux pauvres de coucher sous les ponts, de mendier dans la rue et de voler du pain ».
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