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CAPITALISME ET CHANGEMENT CLIMATIQUE : d’une manière ou d’une autre, tout est en train de changer

Posté par 2ccr le 26 mai 2015

u-terreSi nous continuons à laisser les émissions de GES (gaz à effet de serre) augmenter d’année en année, le réchauffement planétaire va bouleverser notre monde. Pour que ce désastre se concrétise, il nous suffit de ne rien faire et de poursuivre sur notre lancée en attendant le salut des technologies ou en nous persuadant que nous sommes malheureusement trop occupés pour prendre la situation en main.

Mais si un nombre suffisant d’entre nous cesse de détourner les yeux et décide que le dérèglement climatique est une crise grave nécessitant une intervention de l’ordre du plan Marshall, elle sera perçue comme telle, et la classe politique n’aura d’autre choix que de réagir. Paradoxalement, cette crise pourrait devenir un catalyseur de changements bénéfiques et le meilleur argument pour faire valoir les revendications progressistes.

La crise du climat pourrait en effet offrir la possibilité de :

  • rebâtir et raviver les économies locales
  • libérer nos démocraties de l’emprise destructrice des géants du secteur privé
  • empêcher l’adoption d’accords de libre échange et renégocier ceux en vigueur
  • investir dans les infrastructures publiques (transports en commun, logement social)
  • se réapproprier les services publics essentiels (énergie, eau)
  • assainir le secteur agricole
  • ouvrir nos frontières aux réfugiés climatiques

Et ainsi mettre fin aux extravagantes inégalités sociales et territoriales qui déchirent le monde actuel. Les émissions mondiales de dioxyde de carbone ont été plus élevées de 61 % en 2013 par rapport à 1990. L’échec de la conférence hautement médiatisée de 2009 à Copenhague a clairement montré que les dirigeants de la planète ne veulent pas s’occuper de ce problème et ne se soucient pas de notre survie.

En fait, les émissions augmentent si rapidement que, à moins d’un changement structurel radical de notre économie, l’objectif des 2 degrés est d’ores et déjà utopique. Les climatologues nous ont pourtant prévenus : « Un réchauffement de 4° est incompatible avec toute représentation raisonnable d’une communauté mondiale organisée, équitable et civilisée. » Il entrainerait d’innombrables catastrophes (hausse du niveau de la mer, vagues de chaleur, baisse des rendements agricoles, sécheresses, inondations, invasions de parasites, ouragans, feux de forêt, fonte du permafrost avec dégagement de méthane, etc.).

Alors pourquoi rien n’est fait pour prévenir ce désastre mondial ?

 Si le nécessaire n’a pas encore été fait pour réduire les émissions, c’est parce que les politiques à mettre en œuvre sont incompatibles avec le capitalisme dérèglementé. Les mesures qui nous permettraient d’éviter la catastrophe et qui profiteraient à l’immense majorité de la population représentent une grave menace pour la minorité qui a la haute main sur l’économie, la sphère politique et les médias.

 De fait, les difficiles négociations sur le climat se sont enlisées avant d’échouer lamentablement, alors que la mondialisation de l’économie a volé de victoire en victoire, établissant un cadre politique mondial qui garantit un maximum de libertés aux multinationales. Ses trois piliers sont bien connus : privatisation du secteur public, dérèglementation des marchés, et allègement du fardeau fiscal des entreprises financé par la réduction de la dépense publique. Les mesures climatiques les plus évidentes sont désormais considérées comme une hérésie politique, alors que l’exportation massive de produits sur de très longues distances (brûlant sans relâche des combustibles fossiles) et la généralisation au monde entier d’un modèle de production, de consommation et d’agriculture fondé sur le gaspillage (et sur l’utilisation massive de combustibles fossiles) paraissent normales.

 Notre système économique est en guerre contre la planète et ses nombreuses formes de vie, y compris humaine. La bataille fait rage et, pour le moment, le capitalisme l’emporte haut la main. Notre dilemme est le suivant : soit nous laissons le bouleversement du climat transformer radicalement le monde, soit nous transformons radicalement l’économie pour éviter le bouleversement du climat.

 Selon l’AIE (Agence Internationale de l’Energie), si les émissions ne sont pas maîtrisées d’ici 2017 (autant dire demain !), l’économie fondée sur les combustibles fossiles aura rendu irréversible un réchauffement extrêmement dangereux. « La fenêtre permettant de respecter l’objectif des 2 degrés est sur le point de se fermer. En 2017, elle sera fermée pour de bon. »

 Pour être efficace, la lutte contre l’idéologie dominante doit s’inscrire dans un conflit beaucoup plus large entre des visions du monde incompatibles, dans un processus de redéfinition et reconstruction de l’idée même de collectivité, d’espace public, de biens communs, de droits civiques, de citoyenneté, après des décennies d’assauts et de négligence. La tâche consiste non seulement à élaborer un programme politique alternatif, mais aussi une vision du monde différente, fondée sur l’interdépendance plutôt que sur l’hyper-individualisme, sur la réciprocité plutôt que la domination, sur la coopération plutôt que sur la hiérarchie.

 Et n’oublions pas ! Ce que les remontées de résistance d’une société animée par une volonté de changement ont de plus frappant, c’est qu’elles surviennent souvent au moment où l’on s’y attend le moins …

 Avant propos du livre de Naomi Klein : Tout peut changer – Capitalisme et changement climatique.

Vidéo, l’histoire du monde en deux minutes

« Chacun de mes contacts avec la politique m’a donné l’impression d’avoir bu dans un crachoir ».. . Ernest Hemingway

 

4 Réponses à “CAPITALISME ET CHANGEMENT CLIMATIQUE : d’une manière ou d’une autre, tout est en train de changer”

  1. parousnik dit :

    « Alors pourquoi rien n’est fait pour prévenir ce désastre mondial ? »
    C’est que peut être que le RCA du GIEC est plus de la propagande mensongère qu’une vérité et une réalité … et que les politicards le savent…mais ont besoin de nouveaux rackets et impôts pour renflouer les caisses… Est ce un hasard si le Giec et sa théorie apparaissent au moment même ou la mondialisation ultralibérale avec ses délocalisations et les guerres de l’Otan commencent à ruiner ou détruire les petits Etats souverains ? Des changements climatique sur terre il y en a eu beaucoup et des très rapides comme celui qui a fait disparaitre les mammouths. 61% d’augmentation de rejet de CO2 depuis 90 mais dans le même temps la température globale a stagné étrange tout de même d’autant que les calottes glacières nord est sud augmentent ??? L’Homme malgré son orgeuil démesuré ne peut rien contre les variations naturelles du climat sauf faire croire que c’est de la faute à celui ci ou ceux là… pour le racketter… D’ailleurs pourquoi la propagande médiatique est elle passée du Réchauffement Climatique Anthropique, RCA à changement climatique ?

  2. Bamboo dit :

    Avec l’approfondissement des connaissances sur le climat les « certitudes » climatiques évoluent. La « crise climatique » et ses conséquences catastrophiques supposes pourraient « être remises à une date ultérieure » (Tintin, L’étoile mystérieuse).
    Cela n’enlève rien à l’utilité de combattre les gaspillages de ressources dénoncés (entre autres) dans l’article, mais il vaut mieux le faire avec des arguments incontestables : simplement p.e. que tout gaspillage est… un gaspillage ce qui implique en soi de le combattre.

    Voir au sujet de l’évolution des connaissances climatique la synthèse :
    http://www.pensee-unique.fr/news.html#indc

  3. GoustuFruit dit :

    Le plus gros facteur contribuant au changement climatique est l’exploitation animale. Alors oui, arrêtons de détourner les yeux pour ne pas voir la souffrance animale et faisons d’une pierre un maximum de coups: réduction drastique de la pollution, de la faim dans le monde et des principaux problèmes de santé…

  4. Philippe30 dit :

    Article sur une évidence que beaucoup occulte.

    Le capitalisme est destructeur de vie , se nourrit sur la guerre , sur l’appauvrissement de la majorité au profit d’une minorité.

    Le capitalisme est une vision à court terme et sans issue des relations humaines.

    Nous serons les « heureux » spectateurs de la fin du capitalisme , cette fin se fera dans la douleur pour l’humanité car soit comme l’évoque l’article les énergies fossiles nous détruirons soit nous nous détruirons avant.

    Comment envisager la fin de terre , la fin de l’humanité , le vide et le néant absolu pour de l’argent ?

    Notre propre fin personnelle est une chose mais détruire la terre et l’humanité est inconcevable mais probable

    Les fous ont pris le contrôle de l’asile

    Philippe

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