TRAVAIL ET POUVOIR … classes laborieuses et classes oisives

Posté par 2ccr le 8 octobre 2015

2 tetesCe que l’on appelle travail est au cœur des rapports de force qui existent dans la société. Les classes laborieuses, ouvrières, salariales, appelez les comme vous voulez, sont celles qui ne gouvernent pas, qui n’exercent pas le pouvoir. Les membres de cette classe, même s’ils se pensent des citoyens libres, dépendent entièrement de ceux qui les gouvernent et de leurs instruments de propagande qui façonnent leurs pensées. Dans notre pseudo démocratie, ces classes « laborieuses » pensent avoir le choix de designer leurs dirigeants, alors qu’ils n’en ont aucun, ils sont les esclaves des politiciens, des démagogues, des chefs de partis, des capitalistes…

Les classes oisives sont les classes dirigeantes qui ne travaillent pas au sens propre du terme, parce qu’elles font faire et ne font pas. Aujourd’hui l’on appelle cette classe d’un nom grec l’oligarchie. Les classes oisives aujourd’hui comme hier ont besoin d’esclaves pour se maintenir dans l’oisiveté, leur rêve est aujourd’hui d’avoir des esclaves robots, situation plus confortable que d’avoir des esclaves humains, dont peuvent émaner des Spartacus. C’est pour cette raison profonde  que le chômage ne peut décroître, et que de plus en plus de gens seront exclus du système productif, les progrès technologiques étant utilisés par la classe oisive pour s’affranchir du travail “humain”.

Tous les politiciens professionnels qui se présentent à nos suffrages aujourd’hui sont des « enfumeurs » issus de cette oligarchie oisive, qui défendent les intérêts de cette classe. Le projet européen a été une opportunité inespérée pour eux de mettre hors d’atteinte des aléas de la démocratie leurs intérêts de classe oisive et parasite… les organes décisionnaires de l’Europe échappent ainsi à toute élection. Et lorsque des citoyens issus des classes laborieuses votent de la même façon que Dassault, Tapis ou Bolloré, ça relève de la bêtise et de l’ignorance, car leur intérêts sont diamétralement opposés ! Mais la propagande est tellement grande, que lors des dernières élections, le seul ouvrier directement issu de monde du travail, Philipe Poutou, a péniblement atteint les 1% ! Les classes laborieuses ont intériorisé l’idée qu’elles sont obligées de confier leurs destinées aux classes oisives ! Les esclaves choisissent leurs maitres ! La plèbe est parfaitement domestiquée !

Si l’on pousse jusqu’au bout, l’on peut affirmer qu’aujourd’hui la citoyenneté se réduit au seul cercle des classes oisives, comme dans la Grèce antique. Mais aujourd’hui le cercle des citoyens ayant vraiment prise sur le devenir de la société, se réduit comme peau de chagrin. Les élections n’étant plus que l’occasion de manipuler des foules de pseudo-citoyens, pour que soient élus des représentants des classes dirigeantes oisives, qui eux seuls sont de vrais citoyens. Il est à noter aussi que dans notre système économique, ce sont les membres de la classe oisive qui sont les mieux rémunérés… ceux qui produisent les richesses ou font « tourner » la société par leur force manuelle ou intellectuelle ne reçoivent que des miettes.

Certes, qualifier de classe oisive la classe dirigeante va en choquer plus d’un, mais très franchement, les politiciens professionnels qui se battent comme des chiens pour le pouvoir, se battraient-ils avec tant d’ardeur s’il s’agissait d’aller creuser des tranchées par tous les temps. Croyez-vous que les dirigeants et actionnaires des multinationales contrôlent par exemple les organes de presse et les médias pour nous informer et nous distraire ? Le rôle de cette classe est parait-il de diriger la société, et en particulier d’organiser et diriger le travail des classes qui constituent le reste de la société (du moins le travail qui n’est pas encore confié à des robots ou des machines), tout en en tirant avantages (du temps pour se livrer à des activités épanouissantes) et profits (de l’argent, qui n’est rien d’autre que le pouvoir d’acheter du temps des autres). Et les BdB parfaitement lobotomisés rétorquent leurs arguments à deux balles : « heureusement qu’il y a des riches pour nous faire travailler » ou « si t’étais à leur place, tu ferais pareil ». Sûr que les classes oisives ont parfaitement bien manœuvré pour que certains puissent tenir de tels commentaires, ce sont les mêmes qui cherchent des boucs émissaires à leur mal être, de l’immigré au fonctionnaire, pour déverser leur rancœur et essayer d’apaiser leur peur.

Tout cela étant renforcé par l’idée que les classes subalternes sont considérées comme trop incultes pour pouvoir profiter de l’oisiveté, sans sombrer dans l’alcoolisme et la dépravation. Alors que comme il faudrait partager les richesses et le travail, il serait normal de partager aussi l’oisiveté, parce que l’oisiveté ce n’est pas forcément ne rien faire, c’est avoir du temps pour faire ce dont on a envie, c’est avoir du temps pour des loisirs, du temps pour des activités non contraintes. L’oisiveté contrairement à ce que l’on nous a fourré dans le crâne, n’est pas obligatoirement mère de tous les vices…sauf si l’on veut absolument la conserver exclusivement pour soi en faisant travailler dur des millions de salariés à sa place pour pouvoir profiter de son privilège !

 D’après MACAREL

« Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre »…Karl Marx

2 Réponses à “TRAVAIL ET POUVOIR … classes laborieuses et classes oisives”

  1. Jean 1 dit :

    Il est certain que débarrassés des patrons aux salaires stratosphériques , des actionnaires qui en veulent toujours plus sans rien faire , de tous les parasites qui nous mangent le pain sur le dos (les banquiers,les militaires,les curés….) pour satisfaire uniquement le bien public (finie l’obsolescence programmée des produits manufacturés ) une semaine de 20h. serait largement suffisante pour produire éthiquement .

  2. BIGOT DIT ARPONTAR dit :

    OUI mais la classe « oisive » comprend t elle les « élus nationaux et régionaux cumulards peu vertueux et roublards » ?????????????????

    Sans oublier les rentiers comme « mme bettencourt mulliez et cie  »
    la RICHESSE d’UNE ENTREPRISE CE sont les salariés et non les »vautours » d’actionnaires deja très riches

    ce sont ces memes SALARIES QUI FABRIQUENT LA RICHESSE DE L ‘ENTREPRISE !!!!!!!!!!!!!!!

    fraude des « riches » 100 MILLIARDS/AN FRAUDES DES PAUVRES 4 MILLIARDS/AN ( assedic travail clandestin et autres)

    AVEC COMME BASE 5% DE TRES RICHES 15% DE RICHES ET 50 % DE PAUVRES ET 30% DE CLASSES AISEES PAYANT L ‘IMPOT !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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