REPONDRE AUX URGENCES SOCIALES … et combattre la précarité
Posté par 2ccr le 12 novembre 2015
On ne peut continuer à se mentir, il est temps de regarder la réalité en face : depuis 30 ans on diminue les dépenses de l’État, depuis 30 ans on déverse des milliards dans les entreprises privées sans aucune contrepartie … et tout cela pour quels résultats ? Le chômage ne cesse de progresser, la précarité augmente, la pauvreté et son pendant la délinquance sont en expansion, on coupe dans les budgets de l’éducation et de la santé. Alors lorsque l’on constate par les faits que l’on fait fausse route, on ne s’obstine pas à rouler plus vite : on change de direction !
Des pans entiers de la population ne vivent pas décemment. Aucune société démocratique ne peut l’accepter. Des mesures d’urgence, portées par les mouvements sociaux, sont indispensables :
– augmentation de 300 euros du SMIC à 11,25 euros de l’heure, soit 1700 euros brut mensuels
– augmentation des minimas sociaux indexés sur le SMIC ; personne au-dessous de 1000 euros
– égalité salariale entre les femmes et les hommes par l’introduction de sanctions financières dissuasives pouvant aller jusqu’à 10 % de la masse salariale de l’entreprise
– gratuité des premières tranches de consommation de l’énergie, des premiers m3 d’eau, des transports de proximité, pour les ménages en difficulté
– gel des loyers pour 3 ans et sur tout le territoire et dans tous les secteurs locatifs pour compenser les surprofits immobiliers considérables engrangés ces dernières années
– faciliter la procédure de réquisition des logements en supprimant les recours dilatoires des propriétaires et en l’élargissant aux propriétaires particuliers détenant trois logements et plus.
Face au développement d’un chômage dont souffrent 6 millions de personnes et toute la société, et à l’accroissement de la pauvreté salariale comme « réponse » du gouvernement, nous défendons le droit pour toutes et tous d’avoir un travail utile, et des revenus salariaux décents. Pour cela il faut :
– une législation pour empêcher les licenciements collectifs dans les entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires
– donner la priorité de l’aide publique à l’économie sociale et solidaire, à la reprise par les salariés eux-mêmes des entreprises menacées ou cédées (droit de préemption)
– refaire du CDI la norme en matière d’emploi, interdire le temps partiel imposé, établir un quota maximum de CDD par entreprise, restreindre l’utilisation des contrats précaires et titulariser l’ensemble des précaires de la fonction publique
– augmenter les droits collectifs des salariés et des chômeurs, les droits à la formation, les allocations basées sur des cotisations patronales accrues, le droit à une reconversion pleine et entière
Au-delà, les salariés doivent être protégés face aux restructurations permanentes des entreprises et face aux reconversions rendues nécessaires pour engager la transition écologique. Cela passe par la mise en place d’un statut du salarié, une sécurité sociale professionnelle financée par une cotisation patronale, permettant la continuité des droits et de la rémunération des salariés en cas de perte d’activité avec un droit à une reconversion pleine et entière.
Parce que de l’argent il y en a quand il s’agit de rémunérer les salaires des patrons du CAC 40, et pour :
- Pour financer les stocks-options
- Pour distribuer des dividendes (revenus des actions)
- Pour rétribuer les jetons de présence
- Pour rémunérer les actionnaires du CAC 40
- Pour donner des parachutes dorés à des patrons
- Pour payer des retraites dorées aux seigneurs du capitalisme
Et l’état et le gouvernement ne sont pas en reste pour y aller de leurs petits cadeaux, bien entendu, sans aucune contrepartie :
– ⇒ 200 milliards d’euros : c’est le montant cumulé des aides publiques, déversées chaque année aux entreprises, sans contrôle ni contrepartie.
– ⇒ 45 milliards d’euros : c’est le montant des exonérations de cotisations sociales patronales accordées chaque année au patronat
Et cerise sur le gâteau, le gouvernement va embaucher des contrôleurs pour surveiller les chômeurs, mais n’a aucunement l’intention d’embaucher des contrôleurs fiscaux, alors que la fraude fiscale est de 80 milliards par an… on ne va quand même pas importuner ces messieurs ! Sans oublier que le montant de la richesse créée par le travail, détournée chaque année des salaires vers les profits, depuis 30 ans est de 200 milliards, et vont également dans la poche de ces messieurs !
D’après un article parue sur ANTI-K
« Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose être soi-même un mouton »… Albert Einstein
TRES BON PROGRAMME a faire SUIVRE AU FRONT DE GAUCHE/PCF §§§