LE PLEIN EMPLOI EST UNE ARNAQUE …il faut partager le travail existant !
Posté par 2ccr le 24 avril 2016
Tant que les politiciens continueront à faire semblant de croire à un possible retour au plein emploi, il n’y aura aucune solution à cet état de fait. Pour raisons de technologies et de démographie, du boulot, y’en aura de moins en moins, et c’est tant mieux, si des robots sont capables de travailler à notre place, pourquoi s’esquinter la santé ? Par contre, si l’on est capable de produire plus de richesses avec moins de personne, il faut revoir entièrement la redistribution de cette richesse … en fait on tourne toujours autour du même problème : le partage, c’est une vérité certaine et un avenir inéluctable !
Petite anecdote qui démontre cela, au sortir de la guerre il y avait 11 millions d’agriculteurs pour nourrir 50 millions de français, aujourd’hui 800 000 agriculteurs nourrissent 65 millions de français et exportent le surplus. D’accord, beaucoup nous font manger de la M…, mais c’est juste pour montrer que le progrès et les gains de productivité ont permis de produire plus avec moins, et cela se vérifie dans tous les domaines. Alors le plein emploi, ma petite dame, c’est fini !
Alors, plutôt que d’exiger le retour au servage ou de balancer des milliards en pure perte (sauf pour certains), il serait plutôt judicieux de redistribuer intelligemment la richesse produite, l’histoire va dans ce sens, et c’est tant mieux, le progrès finira par libérer totalement l’homme de l’aliénation du travail ! En attendant, les milliards que l’on distribue allégrement au Medef sans contrepartie, et donc au patronat, devraient être attribués selon des critères sociaux : niveau des salaires, condition de travail, perspective d’embauche, et donc s’il le faut diminution des horaires, donc partager les bénéfices, mais aussi le travail !
Car vouloir soit disant réduire le chômage est à mon sens vouloir vider l’océan avec une cuillère ! Si les cranes d’œufs qui nous gouvernent avaient un peu de neurones ils prépareraient un plan de transition en douceur qui permettrait à tout un chacun de vivre sans se préoccuper de chercher un travail qui n’existera plus !
Une autre petite anecdote, en 1981, les dividendes versés aux actionnaires représentaient 10 jours de travail par salarié. En 2012, ils en représentaient 45 jours soit, 4,5 fois plus, soit l’équivalent de 9 semaines de congé, et aujourd’hui …qui a la réponse ? Vous voyez bien que toutes les fables que l’on nous sert sur « Il faut travailler plus », ou « Le travail coute cher », disparait d’un coup de baguette magique devant le seul énoncé de ces chiffres ! Dans dix ou quinze ans, au rythme où vont les choses, les dividendes versés aux actionnaires représenteront combien de mois de travail par salariés ? Cinq, six, sept,… plus ?
In fine si on laisse cette situation se dégrader davantage sans agir (et de préférence pas n’importe comment comme aujourd’hui), le premier moteur de l’économie au sens actuel du terme s’étreindra gentiment causant autant de difficultés pour les entreprises que pour les ex travailleurs. Qui est capable de prédire l’avenir ? En tout cas pas moi….
En attendant, je pense que pour combattre le fléau du chômage, qui permet au capital de faire pression sur les salaires, il faut que le travail disponible soit réparti entre tous les ouvriers existants, et cette répartition doit déterminer la longueur de la semaine de travail ! Tout le reste n’est que foutaise et mensonge.
Bien entendu comme cela sous-entend également, au risque de me répéter, le partage du profit… c’est là que le bât blesse. Forcément, vous imaginez un Arnault ou un Gattaz accepter de cesser de s’en mettre honteusement plein les fouilles ?
Laisser crever les autres, en revanche, ça ne leur pose aucun problème…
Transmit par Jean HAYMARD
Oui, Jean Haymard, moi aussi… Votre diagnostic est intéressant. Comme je le dis, très confidentiellement sur mon blog, nous n’avons pas besoin d’une nouvelle république mais d’un nouveau paradigme. Et comme Greg Tabibian dans son épisode 39 de J’suis pas content TV nous l’a démontré, le Gattaz est pas prêt, ni de créer 2 millions d’emplois (en même temps il a le nez qui s’allonge)ni de réduire ses profits. Je me permets de vous poster, ici un billet de blog intitulé Avanti dans lequel j’ai intégré cet épisode 39 et sur lequel je m’appuie pour développer ma réflexion sur ce changement de paradigme à initier sur le modèle de Landauër et son appel au socialisme, de l’Idéal de Gaston Leval mais pas seulement. https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/05/01/aventi/ Et il est notable que de + en + de gens s’éveillent, tout de même, et essai de sortir de leur condition d’amibe, comme le dit Charlie Bechman… Au plaisir de vous lire ; JBL
Il y a longtemps que la majorité des humain ne se sont posés le sens de leur existence, parfois imitant seulement les bactéries en se croyant être au podium du règne animal et du bonheur égoiste, alors s’est instauré le cancer de l’humanité sous la forme efficace du capitalisme, et dépassant les autres maladies; ignorances, fanatismes, obscurantismes, faschismes etc… s’est développé en mutant financier et scientifico-technologique pour finalement posé ladite question existentielle éternelle et fondamentale au niveau mondiale de l’humanité : être con ou ne pas l’être ? Telle est la question…
Ce commentaire n’est pas superflu, au contraire! Nous produisons sous le joug de la valeur travail capitaliste. Ce système est mortifère et nous emmène droit au mur des limites de ce que peut supporter la planète, de l’artificialisation de notre vie par le numérique, de la marchandisation de tout et de tous et du désastre sanitaire qui résulte.
Est-ce que l’on se pose du pourquoi de telle ou telle industrie? Jamais!
Nous sommes soumis, asservis au système techno- scientiste. Il est urgent de revoir le partage des richesses; seulement, la plupart de ces dites richesses sont issues de l’exploitation des plus pauvres et de l’aliénation générale à la marchandise et de la destruction de nos milieux de vie.
Plus de voitures, plus de bio technologies, plus d’avions, plus de nucléaire, etc… Et ce ne sont pas les prétendues nouvelles technologies qui règleront quoi que ce soit, no le développement durable, ni la croissance verte. Tout cela est bon pour l’ attrape-nigaud.
Le prétendu progrès n’est jamais questionné! Sommes -nous plus heureux avec plus de gadgets électroniques nous transformant en hommes-machines?
Les partis, quels qu’ils soient, vouent un culte au progrès, à la croissance, à l’innovation au détriment du vivre en tant qu’ être humain responsable, autonome.
Là est la question fondamentale! Voulons-nous rester des producteurs consommateurs réclamant notre dose de marchandises quotidiennes qui nous permet de survivre dans un monde inhumain?
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article31167#commentaires
Nous pensions que le progrès allait nous émanciper du travail laborieux; cela est totalement faux! Effectivement, nous avons connu des gains de productivité prodigieux et améliorer le sort de pas mal de salariés; mais à quel prix!
Etalement urbain, bétonnage , artificialisation des terres, pétrochimie, nucléaire, grande distribution, etc…
Partager le travail, mais quel travail? Celui dont vous parlez est le travail qui fournit de la valeur économique en système capitaliste; donc, c’est de l’emploi, donc du travail exploité et aliéné!
Qui dit capitalisme, dit emploi, dit chômage!
Je vous rappelle aussi que nous sommes plus proche du plein emploi aujourd’hui qu pendant les 30 glorieuses.
Vous dites qu’il faut partager le travail et répartir les richesses. Oui, mais quel est ce travail, quelles sont ces richesses?
L’industrie nucléaire, l’ armement, la pétrochimie, l’agro-industrie, les nécro-technologies, l’ informatique, la cybernétique, etc.. Vous croyez vraiment que ce sont là des richesses?
Quid de ce que nous produisons et surtout pourquoi?
Le gâteau que vous proposez de partager est vicié jusqu’à la moelle!
Oui, nous devons partager; mais, nous devons instamment nous poser la question de notre avenir dans une société qui nous aliène à la science et à la technologie et où l’ idéologie de la croissance, de la compétition, de l’innovation nous emmène droit au mur.
La question essentielle à prendre en compte avec la justice sociale, c’est quelle société voulons-nous? Une société de surveillance, contrôle et contrainte dans un environnement qui se délabre à cause de toutes ces industries dévastatrices? Voulons-nous enfin se poser les bonnes questions? Voulons-nous vivre et non produire? Voulons-nous vraiment l’ émancipation vis à vis de la science, des technologies, de l’ Etat technocrate totalitaire?
Lorsque nous socialisons l’industrie nucléaire, l’armement, la pétrochimie ou autre, avons-nous réalisé cette émancipation? Mieux vaut-il le capitalisme d’ Etat ou capitalisme privé? Le nucléaire sera-t-il moins criminel, l’armement sera-t-il plus juste, l’ agro-industrie sera-t-elle équitable avec ses pesticides pour tous?
Ce commentaire est superflue sur ce site – pour ne pas dire plus – car le fabriquer quoi est implicite dans la répartition du travail.