TOUJOURS MOINS POUR LES UNS, TOUJOURS PLUS POUR LES AUTRES
Posté par 2ccr le 8 septembre 2016
La loi Travail n’est pas bonne pour les salariés et les jeunes. Elle ne le sera pas non plus pour l’économie du pays. Alors que le chômage et la précarité augmentent, en affaiblissant les conventions collectives au profit des accords d’entreprise, cette loi accroît la concurrence entre les entreprises poussant à l’alignement sur le « moins offrant » pour les salariés. Cette logique de dumping social va engendrer davantage de flexibilité et de précarité et remettre en cause nombre d’acquis sociaux.
Cette loi contrevient aux conventions 87, 98 et 158 de l’Organisation Internationale du Travail relatives à la négociation collective, aux libertés syndicales et aux licenciements.
Les organisations syndicales étudient tous les recours et moyens juridiques possibles pour s’opposer à la mise en œuvre de la loi Travail, et dénoncent les faits de répression dont sont aujourd’hui victimes des militants syndicaux, des jeunes, des salariés et des agents publics. L’emploi, les salaires et les conditions de travail restent des préoccupations majeures pour les citoyens.
Le chômage et la précarité sont des fléaux pour notre pays. Les créations d’emplois, dans le privé comme dans le public, sont pourtant nécessaires pour répondre aux besoins de toute la société. La stabilité et la qualité des emplois sont non seulement gage de progrès social et de qualité de vie pour les salariés et les jeunes, mais sont aussi un facteur essentiel de création d’emplois. La loi Travail tourne le dos à cet enjeu ! Tous les pays qui ont fait l’expérience d’une telle réforme du droit du travail (Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Allemagne) en mesurent aujourd’hui les conséquences néfastes.
Il est clair qu’à terme la fonction publique sera aussi concernée car nombre de règles statutaires relève de la transposition de dispositions du code du travail (dialogue social, respect de la hiérarchie des normes et des droits collectifs, temps de travail, etc.).
Affaiblir le code du travail, c’est affaiblir les droits de tous les salariés, alors que le Medef et les multinationales demandent, a contrario, de plus en plus de protection pour maintenir les bénéfices et les droits des entreprises envers et contre tout et distribuer toujours plus de dividendes aux actionnaires, pour mémoire pour le seul deuxième trimestre de cette année les dividendes des actionnaires dans le monde sont en hausse , pour atteindre la somme folle de 372 milliards d’euros !
Avant de démissionner, Macron avait fait le « job » en accordant 41 milliards d’euros supplémentaires au Medef, portant la somme globale des aides, subventions directs et indirects, cadeaux fiscaux et exonération de cotisations salariales à plus de 250 milliards d’euros par an! Et ensuite l’on entend Nicolas Sarkozy, Eric Ciotti ou Laurent Wauquiez s’en prendre aux bénéficiaires du RSA, eux qui vivent grâcement de l’argent du contribuable … on croit rêver, mais comme le disait justement Tchouang Tseu : « l’on ne sait pas se que l’on doit admirer le plus, la ruse des dirigeants ou l’idiotie des gouvernés ».
Que se soit à l’assemblé ou au sénat il n’y a aucun salarié, ouvrier ou employé qui siège, car malheureusement les électeurs votent pour ceux qui les « plument », ou alors, font la politique de l’autruche en s’abstenant ou votant nul, se qui a le même résultat : maintenir au pouvoir une petite caste de privilégié qui vit sur notre dos !
J.P. ACASOCA
j’ai l’intention de me rendre comme chaque année à la Fête de l’Huma, et j’espere que le PC va éclaircir ses rapports avec le PS et prendre la decision de ne pas participer a la mascarade des primaires …
Le chômage et la précarité est le lot de tous les pays. C’est le système capitaliste qui veut cela. Tant que nous serons assujettis à l’économie de la marchandise, il n’ y aura aucun moyen de s’en sortir.
D’un côté, la relance dite keynésienne et la redistribution permettrait de limiter les dégâts pour les peuples, mais nous enfoncera dans le désastre écologique; de l’autre côté, la politique monétariste sape nos conditions d’existence matérielle et sociale. Il est préférable, bien évidemment, de prôner une politique économique qui ne détruise pas nos conditions d’existence réelle.
Cependant, le capitalisme est arrivé à ses points de rupture. Les gains de productivité énormes liés à la révolution micro-électronique font que pour produire nous avons besoin de moins de travail humain vivant, ce qui exclut de plus en plus de personnes du procès de production et rend donc un nombre supérieur de personnes non solvables donc ne pouvant acheter les marchandises produites; celles-ci étant plus nombreuses car la productivité, lié à la concurrence, diminue la valeur économique moyenne de chaque marchandise.
Nous avons donc diminution de la valeur générale de la marchandise car celle-ci contient moins de travail humain vivant, donc production qui augmente pour pallier cette baisse de valeur, mais surproduction ne pouvant être réalisée sur le marché car l’élimination du travail humain vivant diminue la solvabilité d’une grande partie de la population.
C’est pour cela que l’industrie financière a pris le relais il y a 40 ans afin de pallier ces contradictions via la consommation par le crédit et l’endettement et la création de marchandises d’ordre 2 pour « placer » le capital ne pouvant plus être valorisé dans l’économie productive.
Cette échappatoire arrive à son terme et la contradiction ne peut que se renforcer car les avancées technologiques dans le procès de production détruisent de plus en plus de travail humain vivant ce qui diminue encore plus la valeur économique produite dans la marchandise. Les innovations dans le procès de production ne sont plus compensées par les innovations dans les produits.
De plus en plus de capital trouve refuge dans l’industrie financière faute de pouvoir se valoriser dans l’économie de production de marchandises.
Cette contradiction couplée avec la limite des ressources naturelles et leur destruction fait que ce système apparaît dorénavant pour ce qu’il est: une absurdité.
Avec toutes les forces productives que nous possédons aujourd’hui, il serait facile de fournir les biens et services que chaque être humain est en droit de recevoir à sa naissance et durant toute sa vie.
Mais, le capitalisme étant ce qu’il est, c’et à dire faire plus d’ragent avec de ‘argent, nous constatons une augmentation des inégalités, de la pauvreté, de la misère, des exclus, des superflus.
Ce système ne doit croître exponentiellement s’il veut perdurer, mais en se faisant, il détruit les ressources naturelles, les liens sociaux, fait la guerre au Vivant engendre guerres et conflits, chauvinisme, sexisme, racisme, etc…
Le capitalisme dans sa logique absurde doit conquérir de nouveaux marchés d’où destruction des services publics, transformation en marchandise de tout ce qui peut l’être dont l’être humain, exclusion (non financement) de tout ce qui n’est pas rentable.