LE CAS SORAL, LA CASSEROLE !
Posté par 2ccr le 9 octobre 2017
Soral est suffisamment habile pour saupoudrer ses diatribes de réflexions apparemment progressistes et de critiques relativement pertinentes de divers groupes politiques ou de phénomènes de société comme le communautarisme. Ce faisant, il espère endormir la vigilance de son auditoire et, ainsi, faire passer «en fraude» sa camelote d’extrême-droite.
Soral a compris que, s’il veut «ratisser large», il doit avoir un discours flou et changeant, et savoir «s’adapter à son public». Cette faculté d’adaptation lui permet, certes, d’espérer rencontrer du succès au-delà des seuls nostalgiques du IIIè Reich et des admirateurs du fascisme Mussolinien… mais c’est au prix de ridicules pirouettes théoriques et pratiques.
Soral conseille de lire « le programme économique » du Front National. C’est sans doute en qualité de «marxiste» que Soral qualifie le FN de «mouvement qui évolue vers la vraie gauche, la gauche sérieuse, la gauche économique» , voici en vrac : «libérer au maximum l’entreprise des contraintes de toute nature qu’elle subit», «libérer le travail et l’entreprise de l’étatisme, du fiscalisme et du réglementarisme », «renégociation de la durée hebdomadaire du temps de travail par branches d’activité», «simplifier le Code du travail», «développer les régimes de retraite complémentaire par capitalisation», «obtenir des économies budgétaires en réorganisant la Fonction Publique, par le non-remplacement d’une partie des départs en retraite». Avec une telle conception de la «gauche économique», il n’est pas étonnant que Soral puisse dénoncer la «société d’assistanat» tout en continuant à se prétendre «marxiste» !
Soral définit la France comme un «régime totalement policier et totalitaire»… où les flics «n’ont plus aucun pouvoir» depuis très longtemps» ? La contradiction est évidente, mais Soral espère probablement séduire les jeunes de banlieue et une partie de l’extrême-gauche avec sa rhétorique pseudo-libertaire et anti-keuf, tout en rassurant ses soutiens (et souteneurs) d’extrême-droite avec un discours plus traditionnel sur le thème de l’autorité qui n’est plus respectée. Soral se plaît à répéter que le Système «divise pour mieux régner» : c’est indéniable…
Soral lui-même suit ses propres conseils et divise pour mieux régner ! Après avoir fait des maghrébins des boucs-émissaires, il leur conseille de se retourner contre les nouveaux arrivants en France et, au passage, il se dédouane de ses propres responsabilités en accusant le «Système» d’être à l’origine de leur stigmatisation. Le plus amusant est que les fafs applaudissent ces propos d’Alain Soral ! Les mêmes qui, en d’autres circonstances, mettent en avant l’existence d’un racisme anti-blanc pour convaincre les électeurs d’accorder leurs suffrages à l’extrême-droite… Bonjour l’hypocrisie !
Soral se dit «révolutionnaire», en période de crise économique, ça passe mieux que «contre-révolutionnaire» ou «royaliste»… mais il s’agit de «révolutionnaire» bien particulier : un «révolutionnaire» qui est un anticommuniste primaire, qui soutient les contre-réformes et qui dénonce les grévistes. Et pendant que certains fachos se réclament de Che Guevara, d’autres découvrent les situationnistes… Des identitaires se prétendent même «enfants de la Commune et du 6 février 1934». Soral se livre à cet exercice en se réclamant notamment de «Michéa». On le comprend : pour réussir la prouesse de défendre ouvertement une fraction du patronat tout en restant «marxiste-compatible», il fallait au moins la caution d’un intellectuel qui se réclame du Socialisme, et pas de la «gauche» : dans l’esprit de Michéa, ce n’est pas la même chose… c’est même antinomique. Et bien sûr ne pas oublier Friedrich Wilhelm Nietzsche, très important, des références Nietzschéenne, ça en impose ! Pauvre Nietzsche récupéré par Soral !
Soral ressort également une ruse habituelle du fascisme pour servir de «paratonnerre» à la bourgeoisie en temps de crise économique : il dénonce régulièrement et avec insistance le «capitalisme financier spéculatif» et la «finance mondiale spéculative», espérant que les exploités ne s’apercevront pas que le problème est plus global et que c’est toute la société de classe (Alain Soral compris) dont ils doivent se débarrasser.
Soral par ses diatribes se fait passer pour un type qui ose s’en prendre aux «puissants» alors qu’elles ont pour fonction objective, en ne visant que des personnalités à l’origine ethnico-religieuse (supposée !) commune, d’épargner la bourgeoisie dans son ensemble en détournant le prolétariat des approches strictement «classistes». Dit plus clairement, pour Soral, les Français sont des cons, et au final c’est bien un représentant d’extrême droite qui fait passer son venin réactionnaire en le prétendant «ni de gauche, ni de droite».
Mise au point de J.Marc ROUILLAN
23.8.2012
Hasard malheureux de la toile et projet de créer de la confusion (là où il n’y en a aucune), mon interview donné à deux intervenants de Diktacratie.Com a été reproduit le 23 août sur le site d’Alain Soral.
Le projet de ce sinistre individu est bien connu. Il est ancien et remonte aux années de la peste brune. Il est tout simplement réactionnaire. En fait, il tente de démontrer qu’il existe une extrême droite qui serait
antisystème, anti-impérialiste et anticolonialiste. Et mieux, qu’elle serait la seule voie praticable de nos jours.
Pour cela, il a besoin de construire des ponts imaginaires avec des militants radicalement antisystème, anti-impérialiste et anticolonialiste comme je l’ai été en tant que combattant d’Action Directe et comme je le suis car non-repenti.
Aujourd’hui cet ignoble ver de terre ose utiliser mon nom et mes mots qu’il sache toute fois qu’aucun lien n’est possible que le seul affrontement à mort entre réaction et révolution, extrême droite et extrême gauche, fascisme et antifascisme, domination blanche et internationalisme.
Aucune discussion n’est possible avec la racaille réactionnaire. Qu’ils crèvent !
Article faiblard qui accumule les stéréotypes en prétendant déboulonner Soral, et qui envoie du 3ème Reich et du Mussolini dès le second paragraphe : j’appelle ça un pétard mouillé de première année de philo.
L’auteur n’a pas lu Soral (ou en biais), il s’est contenté d’un montage d’interventions vidéos j’imagine (pas évident de se taper la logorrhée Soralienne bimestrielle). Dommage de rester en surface, son corpus est assez dense et cohérent. C’est d’ailleurs assez effrayant que la vraie gauche (extrême-gauche donc, pour les médias dominants) ne nous ai pas encore sorti son champion du déboulonnage – sur le fond – Soralien, ça lui laisse un boulevard – voire une autoroute.
Il est là le danger : dans la faiblesse de la pseudo-argumentation sensée dénoncer un mec qui n’a pas été invité dans un média de masse depuis 10 ans (ce qui lui donne une légitimité incontestable, étant devenu « quasi »-infréquentable), cette incapacité et ce mutisme des intellectuels, pétrifiés, à ânonner leur classique bréviaire « antisémite-nazi-mangeur d’enfants ».
Soral le sait, c’est ce qui fait sa force.
comment soral nous prends doublement pour des cons.
lire:
http://blogs.rue89.com/comment/2849915#comment-2849915