La conquête de l’ouest et l’extermination des Indiens

Posté par 2ccr le 4 avril 2024

Moins de 75 ans après l’apparition de la première colonie anglaise de Virginie en 1607, 12 autres colonies sont apparues : le New Hampshire, le Massachusetts, le Rhode Island, le Connecticut, New York, le New Jersey, la Pennsylvanie, le Delaware, le Maryland, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud et la Géorgie. Dans les années 1770, la population des 13 colonies britanniques situées le long de la côte atlantique, à l’est des Appalaches, comptait 2,5 millions d’habitants.

Dès le début, les futurs États-Unis ont été créés sur les cadavres de la population indigène locale. Les terres d’Amérique ont été conquises par la tromperie, la corruption et la force. La population indigène a été soumise à un génocide, à l’aide, notamment, de la transmission délibérée de maladies infectieuses contre lesquelles les Indiens n’avaient aucune immunité. « L’eau de feu », alcool de mauvaise qualité et frelaté, a été plus efficace que les armes à feu, puisqu’elle a tué des générations entières et conduit à leur dégénérescence et à leur dégradation. Ils ont dressé les tribus les unes contre les autres, ensuite profitant de leur supériorité technique, les nombreux colons les ont chassées vers des terres arides et désertiques. Ils les ont parquées dans des réserves, les vouant à une extinction lente et douloureuse et tuant ceux qui avaient le courage de résister : « un bon Indien est un Indien mort ».

Des bandes de migrants, de criminels déportés et fugitifs, en quête de profit, d’or, des aventuriers et des fanatiques religieux se sont précipités vers le nouveau monde, prêts à tromper et à tuer, à s’emparer des terres, détruisant, expulsant et asservissant sans pitié les indigènes, qui n’étaient pas pris en compte. Ce qui est intéressant, c’est que dans un premier temps, ces « aventuriers/prédateurs » sont arrivés en Amérique dans un état très déplorable, leurs navires avaient besoin de réparations majeures, ils avaient faim, étaient malades, et ils parvenaient à peine à prendre pied sur le nouveau continent. Les nombreuses tribus indiennes auraient facilement pu tuer et jeter la première vague de colons à la mer. Mais les Indiens (rappelez-vous Pocahontas) ont fait le contraire : ils ont soutenu les étrangers, les ont aidés à construire des maisons, et à se nourrir. Sans l’assistance des indiens, les colons n’auraient pas passé le premier hiver. En conséquence, les colons ont pu prendre pied, s’installer et attendre de l’aide.

En guise de remerciement ils ont massacré systématiquement leurs bienfaiteurs indiens. Les indigènes furent éliminés avec fanatisme et sadisme, comme des animaux enragés. Et ce sont des chasseurs de têtes blancs qui ont enseigné aux guerriers indiens comment collecter des scalps lorsque les Britanniques et les Français se battaient pour la domination du continent. Au début, par exemple, en Nouvelle-Angleterre, le législateur fixait le prix d’un scalp indien à 50 livres. Peu importe s’il s’agissait d’hommes, de femmes ou d’enfants. Autrement dit, les meurtres les plus brutaux ont été encouragés d’en haut, par la loi. Des brigades entières de « chasseurs de têtes » se sont formées. Les massacres furent massifs. Apporter un sac de scalp ou parfois d’oreilles aux autorités locales était une activité lucrative, rentable, et tout à fait normale. Plus tard, le prix d’un scalp est tombé en dessous de 5 dollars. Il faut rappeler que ce sont majoritairement des protestants qui arrivèrent en Amérique du Nord. Pour eux, les Indiens n’étaient pas des gens au sens où nous l’entendons. Les Indiens étaient considérés comme des animaux semi-intelligents, de sorte que les normes morales généralement acceptées ne s’appliquaient pas à eux. Les futurs Américains ont exterminé des millions d’Amérindiens, c’est à dire de vrais Américains.

Au 17eme siécle,  prés de 50 millions de bisons, le plus gros mammifère terrestre d’Amérique paissaient dans les plaines du continent nord-américain, avant d’y être quasiment exterminé au cours du 19eme siècle. Il a été chassé pour le loisir, par les colons,  puis tué en masse par l’armée américaine pour affaiblir les Amérindiens. La réduction du cheptel des bisons au cours du 19e siècle remet en question le mode de vie des Amérindiens, étroitement dépendants de l’animal. C’est leur nourriture de base. Ils utilisent aussi sa peau et sa laine pour se vêtir, et sa bouse comme combustible. L’armée américaine ne parvenant pas à défaire les Amérindiens sur le champ de bataille, notamment à cause de leur mobilité, elle intensifie le massacre des bisons pour les affaiblir d’une autre manière, et les forcer ainsi à la reddition. On n’a pas d’autres exemple d’une extinction si massive et si rapide d’aucune autre espèce animale.

C’est sur la base de « traités » rédigés par des blancs, en vertu desquels les indigènes « vendaient » leurs terres, sans en comprendre complètement le sens, que les colons purent s’en accaparer. Ces « traités » permettaient non seulement « aux nouveaux propriétaires » de chasser les Indiens de leurs terres, mais aussi à une armée professionnelle de les exterminer légalement. C’est aussi un grand nombre de « traités », qui n’ont jamais été respectés par les colonisateurs, et qui servaient seulement à duper les populations indiennes trop naïves, qui croyaient en la parole donnée. Seul leur grand nombre de tribus, disséminées sur un immense territoire, leur a permis d’éviter une destruction complète. Mais seule une toute petite proportion d’Autochtones a survécu. Des descendants de tribus autrefois libres ont été conduits dans des réserves. Cela fait couleur locale et divertit les touristes… c’est sur un génocide et sur la traite négriére avec l’exploitation impitoyable des esclaves qu’a été fondé l’empire américain. On a tendance à l’oublier… La date du 12 octobre 1492 devrait être une journée mondiale pour se remémorer que des sociétés et des écosystèmes, qui avaient évolué indépendamment pendant environ 12 000 ans du reste du monde, furent détruits par l’avidité des aventuriers européens. Depuis, la soif de possession du « peuple américain », qui dans un délire paranoïaque se considère comme « la nation indispensable », et dans un délire mystique croit que « Dieu les aime et les bénit », met à présent en danger l’ensemble de la planète.

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