Le nazisme et le communisme sont diamétralement opposés
Posté par 2ccr le 20 mai 2024
A l’heure où nos gouvernants soutiennent les néo-nazis de Kiev et les facho d’extrême droite du gouvernement de Benyamin Netanyahou, il est temps de remettre certaines pendules a l’heure. L’occident et le capitalisme qu’il représente ne se sont jamais trompé d’adversaires. Le fascisme n’a jamais été leur ennemie, en 1939 nos élites n’avaient rien contre Hitler ou Mussolini. Pour brouiller les repères et semer la confusion, il est de bon ton, maintenant, dans certains milieux, d’amalgamer le nazisme au communisme. Certains nombres de pays européens ont interdit l’utilisation de symboles nazis et communistes. Mais ne nous y trompons pas, ceux qui entretiennent ces amalgames sur ces idéologies sont beaucoup plus tolérants avec la première qu’envers la seconde, et eux ne les confondent pas. Le communisme est un mode d’organisation sociale basée sur l’abolition de la propriété privée des moyens de production et d’échanges, au profit de la propriété collective, avec pour objectif l’épanouissement de l’individu sans distinction de race ou de classe sociale. Je pense que ce système n’a encore jamais été réellement mis en place, pour diverses raisons, malgré quelques tentatives après la révolution bolchevique de 1917. Le parti nazi, lui, est un parti à idéologie raciste avec un classement des races dominées par la race aryenne, qui considère les slaves comme des sous hommes, et un antisémitisme fort. C’est un parti clairement anti-communiste. Les militants et sympathisants communistes ont été déportés, leurs livres brûlés et interdits. Le parti nazi s’appuie sur le grand capital pour mener à bien ses objectifs.
Les seules similitudes que l’on peut trouver entre le régime nazi et le régime soviétique, c’est un état fort et un système de surveillance policière très présent. Cela pour des raisons totalement différentes, le nazisme par peur d’une révolution communiste, le communisme pour se protéger des puissances étrangères qui veulent déstabiliser le pays et renverser le régime. Mais les similitudes s’arrêtent là : car malgré un discours presque révolutionnaire et surtout anti-bourgeois, une fois le parti nazi au pouvoir, le rapport à la propriété bourgeoise n’est pas modifié. Au contraire, la politique économique nazi favorise le patronat allemand, ce qui se traduit par un renforcement des grands groupes privés qui prennent une part active dans le pillage et l’exploitation des territoires occupés. Le communisme est clairement anticapitaliste avec notamment la socialisation des moyens de production, et anti colonialiste, car en rejetant l’exploitation de l’homme par l’homme il refuse de fait l’exploitation d’une nation par une autre nation. Le nazisme et le communisme sont donc diamétralement opposés !
Après la première guerre mondiale, la crise économique amène Mussolini au pouvoir en 1919, et ce malgré une présence communiste non négligeable, puis la crise de 1929 amène Hitler au pouvoir en 1933. Comme en Italie, cette crise économique débouche sur une crise politique avec la montée des communistes d’un côté et celle de l’extrême droite nazie de l’autre. C’est cette poussée communiste qui explique, dans le cas de l’Italie et de l’Allemagne, l’appui des grands patrons industriels et des grands propriétaires terriens envers les partis de Mussolini et d’Hitler, qui les financent pour briser les grèves et les émeutes paysannes. La bourgeoisie allemande n’oublie pas sa peur engendrée par le mouvement Spartakiste . Celle d’Italie craint les mouvements communistes et syndicaux. En France, les organisations d’extrême droite et les ligues fascistes sont très nombreuses : les Croix de Feu, la Cagoule, la Solidarité française, Le Faisceau… Elles sont financées par de riches industriels, partisans d’un régime autoritaire visant à interdire toute contestation du pouvoir patronal.
Dans les deux cas, pour l’Allemagne et l’Italie, la révolution de 17 en Russie a été un détonateur, elle a effrayé la bourgeoisie qui sait que dans la population il y a beaucoup de mécontentement et d’aspiration à un monde meilleur. C’est cette peur qui fera que le grand capital favorisera la prise de pouvoir des régimes fascistes, en leur demandant de lâcher un peu de lest dans leur programme social afin de calmer un peu les ardeurs du monde ouvrier, tout en menant une répression contre les communistes et les syndicalistes. En Italie et en Allemagne cela se passe de la même manière : à la fois dans la légalité car ce sont des partis reconnus qui participent aux élections, et également dans la violence et la terreur contre notamment les communistes et les syndicalistes. Et ces violences ne rencontrent que peu ou pas d’opposition de la part des gouvernements en place. La bourgeoisie a choisi son camp.
A une époque Karl Marx pensait qu’une révolution en Russie était vouée à l’échec. Plus tard, à l’analyse de l’évolution de la société russe, il la jugeât possible et probable. Toutefois, si lors d’un séjour en 1925 le pédagogue Célestin Freinet exprime son émerveillement devant les immenses progrès de la révolution, en 1935 Emma Goldman, écrivaine anarchiste déclarait après un voyage en URSS que le communisme n’existait pas en union soviétique. Malgré les diverses opinions, ce qui est sûr c’est que le rapport de force s’était inversé. En France, lors de la révolution bolchevique de 1917, les journaux parisiens titraient « La racaille du ruisseau a pris le pouvoir à Moscou », nos démocrates aiment beaucoup les peuples … quand ils savent rester à leur place !
Demandez vous pourquoi nos élites détestent tant le communisme ? Demandez vous pourquoi nos médias à la moindre occasion déversent leur propagande anticommuniste ? Pourquoi veulent-ils que vous détestiez le communisme ? Ils falsifient l’histoire, ils falsifient les mots, mais ce qui se construit sur le mensonge ne peut durer. « Chaque fois que vous vous retrouvez à penser comme la majorité des gens, faites une pause, et réfléchissez« , Marc Twain.
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