Que ceux qui ne dorment pas se reveillent !
Posté par 2ccr le 24 septembre 2024
Devant l’apathie de nos concitoyens, la lobotomisation des esprits et le « on ne peut pas faire autrement » suivi de « les caisses sont vides », le désastre du Covid et la guerre en Ukraine, les patrons du CAC 40 sentent que le moment est propice pour détruire le maximum de notre protection sociale, à nous pressuriser davantage. La pandémie va avoir bon dos pour justifier toutes les régressions. Peu à peu leur rêve devient réalité : avoir une main d’œuvre docile, bien formée et corvéable à merci. Ils pourraient bientôt proposer de revenir à 10 H par jour, 2 semaines de congés par an et diminuer les salaires de 5, 10, 15% : parce qu’avec la mondialisation on ne peut pas faire autrement : « la conjoncture économique nous oblige à prendre des mesures radicales, nous ne sommes pas assez compétitifs » ! Ils pourraient aussi repousser l’âge de la retraite à 70 ans, supprimer la Sécurité Sociale, et nous obliger à faire 8 jours de travail de solidarité, pour sauver nos entreprises, enfin, surtout pour augmenter leurs profits !
A ceux qui nous rebattent les oreilles que la financiarisation est source de progrès, favorisant l’investissement, l’emploi et l’innovation, rappelons leur qu’avant la dérèglementation financière, sans les tradeurs, les fonds d’investissement et les rendements à 20%, la croissance était de 5%, le chômage et la dette nulle ou presque. Rappelez-vous, c’était à la fin des années 70, début des années 1980 … et oui, après, le PS est aussi passé par là ! Depuis 40 ans nous appliquons les mêmes méthodes : allégement de la fiscalité des entreprises, baisses des cotisations patronales, subventions publiques au secteur privé pour innover et embaucher, non renouvèlement de fonctionnaires, suppression de services publics, désengagement de l’Etat et liquidation des biens publics, etc.., mais cela ne marche pas ! Le chômage, la précarité et la pauvreté progressent, donc la méthode employée n’est pas la bonne. Ces solutions n’ont pour conséquence que d’enrichir les plus riches et d’appauvrir les plus pauvres. Pas la peine d’avoir fait l’ENA ou HEC pour s’en apercevoir ! Donc lorsqu’une méthode ne marche pas, on en change et on ne s’obstine pas dans l’absurdité !
Grâce aux luttes et aux legs de nos anciens, notre génération a été pour beaucoup à l’abri du besoin, le monde du travail était soumis à des règles, la protection sociale développée, les prix encadrés et l’avenir ouvert. L’Etat investissait dans des infrastructures et des biens collectifs, mais peu à peu, nous nous sommes laissés endormir. Pendant ce temps le capital et le grand patronat n’ont jamais cessé de lutter contre cet état de fait. Nous, nous avons baissé les bras. Nous nous sommes contentés de vivre et de consommer. Nous leur avons abandonné le terrain politique, leur télévision et leur propagande ont fait le reste. Et ça marche, j’ai lu qu’en France 20% de la population pense faire partie des 1% les plus riches ! Nous livrons nos enfants à ceux qui aujourd’hui nous exploitent, en nous contentant de leur dire : « c’est comme ça, on ne peut pas faire autrement ! ». En fait la réalité, c’est que la France n’a jamais été aussi riche, elle figure même au troisième rang mondial des millionnaires. Côté pile, la richesse en France a explosé, les patrons du CAC 40 gagnent en moyenne plus de 200 fois le Smic, 5 % de la population possèdent plus de 50 % du patrimoine. À elles seules, les dix plus grandes fortunes de France possèdent l’équivalent de la valeur de l’ensemble des logements des cinq premières villes de province : Marseille, Lyon, Nice, Toulouse et Bordeaux, où vivent plus de deux millions d’habitants ! Mais, côté face, ce sont neuf millions de pauvres, trois millions de précaires, trois millions de temps partiel, six millions de chômeurs, et des salaires de misère pour la majorité des salariés . Alors, on réagit ou on continue à dormir ?
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