ILS N’EN AURONT JAMAIS ASSEZ …
Posté par 2ccr le 2 septembre 2014
Selon « Le Figaro », la France est le deuxième pays au monde après les États-Unis en termes de dividendes versés au cours du deuxième trimestre 2014, les entreprises françaises ont en effet versé 40,7 milliards de dollars à leurs actionnaires ! Pendant que les salaires stagnent, et que l’activité économique fait du surplace, les rémunérations des actionnaires flambent ! Les entreprises françaises font même augmenter la moyenne mondiale puisque les dividendes globaux au niveau mondial ne s’inscrivent en hausse « que » de 11,7% affichant un nouveau record à 426,8 milliards de dollars US versés par les entreprises cotées au deuxième trimestre 2014.
En France, la rémunération distribuée aux actionnaires au deuxième trimestre 2014 enregistre une hausse de 30,3 %, ce qui fait de notre pays le plus important distributeur de dividendes en Europe devant le Royaume-Uni dont la hausse est de 9,7 % et l’Allemagne de 3,9 %. Et il y en a encore qui pensent qu’il n’y aurait plus d’argent ! C’est insensé ! La crise ne touche pas tout le monde ! Elle ne touche que les salariés, à qui l’on raconte que leur salaire est un coût ! Les entreprises françaises, sont en perte de compétitivité, parait-il, mais elles continuent de verser de copieux dividendes à leurs actionnaires.
Mais est-ce si étonnant le fait que l’argent coule à flot ? Grâce au CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) les entreprises viennent de toucher la première tranche du CICE, soit près de 7 milliards d’euros. Rappelons que la CICE a été créé par le gouvernement, sans contrôle ni contrepartie: l’argent est donc passé directement des caisses de l’État aux poches des actionnaires ! C’est aujourd’hui une évidence, le CICE ne produit ni compétitivité, ni emploi, juste des liquidités au bénéfice des plus riches ! Je crois que le cadeau CICE comblerait facilement les 20 milliards dont on nous dit qu’ils manqueront aux caisses des retraites en 2020 …mais ceci est une autre histoire. Notons au passage que le Crédit Emploi Recherche accordé aux entreprises coute deux fois plus cher que le budget alloué au CNRS. Les entreprises privés coutent donc à l’état plus cher que les entreprises public, on atteint la l’absurdité du système dont évidement les plus riches nous vantent les mérites !
Le classement 2012 de Challenges montre que les 500 français les plus riches ont cumulé 267 milliards d’euros de gain. Soit quasiment autant que les recettes nettes de l’État en 2011 (271 milliards d’euros). Et comme les revenus des plus riches ne cessent d’augmenter et les recettes de l’état de diminuer (chercher l’erreur), on a 500 » bons » français qui ont plus d’argent pour « survenir » a leur besoin que l’état pour « faire tourner « un pays avec 65 millions d’habitants ! Après cela est-ce que quelqu’un osera encore dire : « heureusement qu’il y a des riches pour nous faire travailler ! » …il est temps de se rendre compte que les riches ne sont la que pour nous voler le fruit de notre travail et dépecer l’état, et que si personne ne les arrête, ils ne s’arrêteront pas tout seul. Il est urgent de comprendre que les riches nous coutent trop cher et que nous n’avons plus les moyens de les entretenir !
Sans doute sans le vouloir « Challenges » soulève l’eternel problème sur la taxation des plus riches et sur une autre répartition des richesses. Quant à résorber le déficit public de la France avec l’argent des plus riches, c’est tout à fait possible. Si l’on prenait à ces 500 plus grandes fortunes les 70 milliards d’euros nécessaires pour combler le déficit public actuel, cela leur laisserait tout de même aux alentours de 200 milliards pour finir l’année. Car, si parait-il les 500 plus grandes fortunes françaises « souffrent » (un peu) de la crise, d’après les magazines qui leur appartiennent, elles sont tellement riches qu’elles ne s’en sont sans doute pas rendu compte. En attendant, les français les plus fortunés sont toujours les mêmes : Bernard Arnault, François Pinault, Vincent Bolloré, Liliane Bettencourt, Serge Dassault, Jacques Servier, Xavier Niel…
Pour finir, rappelez-vous ce que déclarait F.Hollande au Bourget, le 22 janvier 2012 « Je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. »…Et bien voila, l’arrivée d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie et de l’Industrie, banquier d’affaires et millionnaire, est exactement l’inverse des promesses de François Hollande… en attendant le Medef peut sortir le champagne, c’est nous qui payons !
Hé oui, 40 milliards de plus qui viennent d’être volé à la France cette année! Si on additionne tout ce qui a été volé depuis 1981, on a plus aucun mal à comprendre pourquoi le pays est au bord de la ruine.