LA SÉCURITÉ SOCIALE EST NOTRE RICHESSE , DÉFENDONS-LA !
Posté par 2ccr le 16 octobre 2014
Aujourd’hui, chacun participe au financement de la Sécurité Sociale pour permettre à tous d’avoir des droits pour bien vivre, bien se soigner, bien travailler, bien vieillir ! C’est cette solidarité qu’il faut défendre ! C’est ce qui la différencie des assurances privées et donc du chacun pour soi ! C’est aussi, grâce à ses acquis et à des droits garantis que même en pleine crise économique et sociale, elle évite à des milliers de salariés et de familles de plonger dans la misère et la pauvreté. Mais d’ores et déjà, des plans d’économie de plusieurs milliards d’euros sont annoncés dans la santé, à l’hôpital, pour la politique du médicament, la famille, la retraite, la gestion de la Sécurité Sociale. Des milliers d’emplois sont menacés dans ces secteurs professionnels.
Les valeurs de la Sécurité sociale sont dictés par des principes justes : protéger dans la solidarité, partager les richesses produites par le travail pour financer la réponse aux besoins de tous, c’est la seule la solution. Notre système a participé à la croissance, en maintenant du pouvoir d’achat, au développement de notre système de santé et de retraite, à l’accompagnement des familles. Il a permis l’allongement de la durée de vie… Mais aujourd’hui, les inégalités progressent, l’accès aux soins devient difficile, voir inaccessible pour certains, les prestations familiales stagnent, l’accompagnement des personnes âgées est peu pris en charge… Le travail dans la santé, le social, la Sécurité sociale se dégrade.
La société change, les besoins sont grandissants. Il faut améliorer et garantir notre système solidaire de Sécurité Sociale. La Sécurité Sociale n’est pas malade de trop de dépenses mais d’un manque de recettes ! La bataille idéologique bat son plein ! Le patronat, depuis toujours a agi pour affaiblir les droits et diminuer leur contribution au financement de la protection sociale. De réforme en réforme, il a obtenu, des exonérations de cotisations sociales (30 milliards d’euros par an) notamment sur les bas salaires, des baisses de cotisations, des aides publiques de l’État (220 milliards d’euros aujourd’hui)… au nom d’un soi-disant « coût du travail » trop élevé qui nuirait à l’emploi. Mais jamais un mot sur le cout du capital qui détruit l’emploi et nos vies !
Le constat est là : les conditions de travail se détériorent, le chômage, la précarité, les bas salaires, les suppressions d’emplois minent le développement et la croissance du pays ! Le patronat veut masquer la part des richesses prélevées sur le travail reversée sous formes de dividendes aux actionnaires, qui continue de progresser et qui échappe à la solidarité nationale. Ces dividendes sont versés au détriment des salaires et de l’emploi, de l’investissement et donc pénalise notre capacité a financer la Sécurité Sociale.
Le pacte de responsabilité, signé entre le président de la République et M. Gattaz du Medef, va amputer la Sécurité sociale de prés de 20 milliards d’euros supplémentaires. Face à la destruction de notre système de solidarité garant de notre protection sociale, il est temps d’exprimer d’autres solutions plus justes, plus solidaires pour répondre aux besoins, par exemple :
• Valoriser le travail : le transformer et améliorer les conditions de travail, à la fois pour la santé des salariés et celle de l’entreprise. Les problèmes de santé liés au mal travail coûtent 80 milliards d’euros par an à notre économie.
• Favoriser l’emploi stable, combattre la précarité et le chômage, augmenter le Smic et les salaires, gagner l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, supprimer le travail illégal… C’est des recettes en plus pour la Sécu.
• Gagner une Sécurité Sociale de haut niveau et une sécurité sociale professionnelle permettant de garantir des droits tout au long du parcours du salarié. La première « sécurité sociale », c’est d’avoir du travail !
• Stopper les exonérations de cotisations sociales accordées aux employeurs.
• Soumettre à cotisations sociales les revenus issus de l’intéressement, de la participation et des Plans d’épargne d’entreprise
• Faire contribuer les revenus financier des entreprises à hauteur des cotisations salariales
La sécurité Sociale créée en 1945, dans un pays en ruine, fut conçue par le Conseil National de la Résistance comme un système universel, démocratique, dirigé par des représentants élus des assurés sociaux, accessible à tous et qui sécurise suivant le principe : chacun paye selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. Qui pourrait nous faire croire qu’aujourd’hui ce système n’est plus viable ?
Les 4 branches de la Sécurité Sociale : maladie, vieillesse, accidents du travail, famille, sont financées par nos cotisations. Depuis leur création, elles n’ont cessé d’être attaquées par le patronat. Les cotisations sont la part socialisée de notre salaire ; les exonérations de cotisations accordées au patronat sont donc un vol d’une partie de notre salaire.
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« La santé est le trésor le plus précieux et le plus facile à perdre ; c’est cependant le plus mal gardé. »…Chauvot de Beauchêne
Cet article me conforte dans mon choix délibéré de n’avoir pas pris de mutuelle santé complémentaire. Ce faisant, je passe pour un irresponsable aux yeux de la majorité de mes concitoyens:
Le constat est bien là, On nous pousse à contracter une mutuelle qui malgré ce beau nom est une assurance privée, qui vient pallier les insuffisances de plus en plus criantes de notre sécurité sociale. la voie vers la privatisation de l’assurance santé est toute tracée.